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Etude Scanelis : toux de chenil

Le laboratoire Scanelis a mené une étude rétrospective sur la prévalence de Bordetella bronchiseptica (Bb), de l’adénovirus canin type II ou adénovirus respiratoire (Cav2) et du pararainfluenza canin (Cpi) dans le syndrome Toux de chenil ou trachéobronchite infectieuse.

138 chiens présentant des signes cliniques évocateurs de Toux de chenil ont été inclus dans cette étude. Des échantillons biologiques de nature variée (cellules oropharyngées, nasales et/ou conjonctivales, liquide bronchoalévolaire ou organes) reçus entre 2001 et 2005 au laboratoire Scanelis ont été analysés par PCR en temps réel pour la détection et la quantification des 3 agents pathogènes précédemment cités.

Les agents pathogènes recherchés ont été considérés comme impliqués dans les signes cliniques observés lorsque les charges virales ou bactériennes étaient significatives.
Au contraire les faibles charges ont été comptabilisées dans la catégorie "Trace vaccinale" ou "Portage asymptomatique" selon l’historique vaccinal de l’animal (date et type de vaccin utilisé).
Ces 2 catégories ont été regroupées dans le tableau ci-dessous :

Prévalence de Bordetella bronchiseptica (Bb), de l’adénovirus canin type II ou adénovirus respiratoire (Cav2) et du pararainfluenza canin (Cpi) dans le syndrome Toux de chenil

Agent(s) pathogène(s) Animaux positifs Prévalence
Bordetella bronchiseptica 42 30,4 %
Adénovirus canin type II 4 2,9 %
Parainfluenza canin 2 1,4 %
Bordetella bronchiseptica ET Adénovirus canin type II 3 2,2 %
Bordetella bronchiseptica ET Parainfluenza canin 5 3,6 %
Bordetella bronchiseptica, Adénovirus canin type II ET Parainfluenza canin 1 0,7 %
Trace vaccinale ou portage asymptomatique d’un ou plusieurs de ces agents 31 22,5 %
Aucun de ces 3 agents 50 36,2 %
TOTAL 142
  • Dans plus de 40 % des cas, au moins un des 3 agents pathogènes d’intérêt peut être considéré comme impliqué dans les signes cliniques observés.
  • Dans 5,8 % des cas 2 agents expliquent les symptômes et chez un chien Bordetella bronchiseptica, l’adénovirus canin type II et le Parainfluenza canin ont été détectés en quantités significatives.

Prévalence individuelle de Bordetella bronchiseptica (Bb), de l’adénovirus canin type II ou adénovirus respiratoire (Cav2) et du pararainfluenza canin (Cpi) dans le syndrome Toux de chenil

Agent(s) pathogène(s) Animaux positifs (charge significative) Prévalence
Bordetella bronchiseptica 51 37,0 %
Adénovirus canin type II 8 5,8 %
Parainfluenza canin 8 5,8 %

De ces 3 agents, Bordetella bronchiseptica est le plus fréquemment impliqué dans les signes cliniques de Toux de chenil. Les deux virus (adénovirus respiratoire et parainfluenza canin) ont une prévalence beaucoup plus faible mais identique.

Prévalence de Bordetella bronchiseptica selon l’âge des animaux suspects de Toux de chenil

Chiens de moins de 6 mois Chiens de plus de 6 mois
Négatif 48 (45,7 %) 25 (86,2 %)
Charge significative de Bb 47 (44,8 %) 1 (3,4 %)
Trace vaccinale ou portage asymptomatique 10 (9,5 %) 3 (10,3 %)

Chez près d’1 chien sur 2 suspect de Toux de chenil de moins de 6 mois, Bordetella bronchiseptica est impliquée dans les signes cliniques observés. Au contraire, la bactérie est rarement mise en cause dans le syndrome Toux de chenil chez les chiens de plus de 6 mois (1/29).

D’autres agents infectieux sont décrits comme pouvant être impliqués dans le complexe Toux de chenil (Herpèsvirus canin, Coronavirus, virus de la maladie de Carré...). La prévalence de ces virus fera l’objet d’une prochaine étude.