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Mise à jour du 04/08/2020

Quelles sont les espèces sensibles au SARS-CoV2 ?

Les espèces domestiques et sauvages les plus sensibles au SARS-CoV2 sont le chat et autres félidés ainsi que le furet. Le chien est une espèce susceptible mais l’infection semble moins facile en raison probablement d’une structure différente du récepteur cellulaire au virus par rapport aux autres espèces. Volailles et porcs ne sont pas sensibles au virus.
Le chat avait déjà été identifié comme une espèce sensible à l’infection par le SARS-CoV apparu en 2002.
Les hôtes intermédiaires du SARS CoV2 seraient la chauve-souris et/ou le pangolin.
Des cas ont été confirmés chez le chat et/ou le chien à Hong Kong, en Europe (Belgique, Espagne, Allemagne, France, Russie, Royaume-Uni) et aux Etats-Unis.

Comment les animaux se contaminent-ils dans les conditions naturelles ?

Animaux domestiques  : lors de contact étroit avec des personnes infectées. Des cas ont été décrits chez des animaux dormant dans le lit de la personne infectée et/ou léchant les assiettes après le repas…
Cependant d’autres animaux, chien ou chat vivant au contact d’étudiants vétérinaires infectés ou malades n’ont pas été infectés.
Bien que des contaminations de chat à chat soient possibles, aucun cas de transmission naturelle n’a été documenté à ce jour. En revanche dans certains foyers plusieurs chats étaient séropositifs.
Animaux d’élevage et en captivité  : la contamination semble être dans ce cas plutôt indirecte via l’environnement et/ou la nourriture contaminés (ex de félidés sauvages contaminés dans un zoo de New-York ou encore de visons d’élevage aux Pays Bas).

Quelle est la prévalence de l’infection chez l’animal ?

Les premières études épidémiologiques rétrospectives montrent une prévalence extrêmement faible chez les animaux présentant des signes cliniques respiratoires (étude Idexx, étude Scanelis, Université de Glasgow) ; toutefois il semble probable, d’après les résultats d’infection expérimentale que l’infection soit préférentiellement asymptomatique, en particulier chez le chat. En l’absence de recherche systématique chez les animaux de compagnie vivant au contact de personnes infectées, la prévalence réelle, bien que présumée faible est donc à l’heure actuelle inconnue.
Une étude sérologique réalisée sur des chats dans la province de Wuhan en Chine, très fortement touchée par la pandémie et qui a subi un confinement très strict a montré une prévalence sérologique de 15% chez les chats.

Quels sont les signes cliniques décrits chez les animaux infectés ?

Les cas décrits font état de troubles respiratoires (en particulier de la toux, du jetage et de la dyspnée) et/ou digestifs (diarrhée, vomissements) chez le chat, le chien, le vison et certains félidés sauvages.
Ces signes cliniques rétrocèdent en quelques jours (pas de cas rapporté de mortalité à ce jour)
Toutefois ces descriptions sont rares, et souvent en l’absence de diagnostic différentiel et de résultat quantitatif concernant la charge virale, il est difficile de savoir si le SARS-CoV2 est la cause ou l’unique cause des signes observés.
Des infections expérimentales chez de très jeunes chats (10-14 semaines) ont conduit à l’apparition de signes respiratoires et de lésions pulmonaires similaires à celles décrites chez l’homme. Des chats plus âgés soumis aux mêmes conditions d’infection n’ont pas développé de signes cliniques.

La contagion est-elle possible au sein d’une même espèce ?

Tout comme pour le SARS CoV apparu en 2002, cela a été démontré chez le chat pour le SARS-CoV2. Des chats non infectés mis au contact de chats infectés expérimentalement ont excrété le virus 2 à 3 jours plus tard et sur une période d’une semaine environ.

Et entre espèces ?

Tous les cas identifiés de Covid-19 chez les animaux domestiques et sauvages sont actuellement d’origine humaine. En revanche des chats se sont contaminés au contact de visons d’élevage aux Pays Bas (ces chats avaient accès aux locaux d’élevage). Et plus inquiétant le vison est fortement suspecté d’être à l’origine de contaminations humaines (plusieurs foyers aux Pays-Bas), ce qui fait craindre que le vison puisse être un réservoir de virus et a justifié l’abattage systématique de visons d’élevage aux Pays-Bas.

Les carnivores domestiques sont-ils une source de virus pour l’environnement ?

Le virus étant excrété dans les sécrétions nasales, dans la salive et éventuellement dans les selles, la contamination de l’environnement est possible mais celle-ci n’a pas été évaluée. De même il est possible, notamment dans l’espèce féline, que le pelage des animaux infectés soit contaminé et que le virus puisse y persister quelques heures. Aucune étude spécifique n’est disponible sur ce point mais des mesures d’hygiène renforcées sont recommandées lors de manipulation de son animal de compagnie ; il faut également éviter les contacts entre les personnes infectées et leur animal de compagnie.

Quand tester un animal ?

Les recommandations internationales en terme de dépistage suggèrent de réserver les analyses virologiques (Rt-PCR) aux animaux vivant au contact de personnes malades ou testées positives ou encore présentant des signes cliniques compatibles. Suite à la découverte de cas dans une résidence pour personnes âgées en Allemagne qui a concerné 3 chats, il est également recommandé de tester les animaux vivant au contact de personnes fragiles dans les établissements médicaux spécialisés.
En cas de suspicion clinique chez l’animal, un diagnostic différentiel est fortement recommandé car les agents infectieux pouvant potentiellement donner des signes cliniques compatibles sont très fréquents dans l’espèce féline.
En raison des besoins prioritaires chez l’homme, l’utilisation de kits de diagnostic à usage humain pour un dépistage systématique chez l’animal n’est pas recommandée.
L’utilisation de tests à usage vétérinaire doit donc être privilégié.

Peut-on craindre des réactions croisées avec les tests RT-PCR chez les chats, chiens ou furets porteurs de coronavirus ?

Les coronavirus félins et canins, ainsi que ceux décrits chez le furet sont génétiquement éloignés du SARS-CoV2. Les tests utilisables chez l’animal doivent avoir été validés sur l’absence de réactions croisées avec les coronavirus des espèces en cause, ce qui est le cas pour le test SARS - CoV 2 Scanelis vis-à-vis des coronavirus du furet, félins et canins (y compris le coronavirus respiratoire canin).
Le test peut donc être réalisé en toute sécurité dans ces 3 espèces.